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Série de formations continues sur les profils pathologiques en psychiatrie
Chaque être humain connaît la peur, elle fait inévitablement partie de notre vie. Sous des formes toujours renouvelées, elle nous accompagne de la naissance jusqu’à la mort, - la peur appartient à notre existence humaine.
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Oui à l‘inclusion! Formation professionnelle en perspective
Les exposés du colloque de pédagogie spécialisée, organisée le 24 mars 2017 a Bern, Suisse, sont publiées.
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La diversité au lieu de la sélection
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Les jeux de rôle virtuels modifient le vécu de monde réel
“Les frontières entre la réalité de l’homme et celle de la machine s’estompent”, affirment des psychologues de l’Université Witten/Herdecke … >> Les jeux de rôle virtuels modifient le vécu de monde réel

Première : Des institutions anthroposophiques en Suisse éligibles au service volontaire
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Les jeux de rôle virtuels modifient le vécu de monde réel
“Les frontières entre la réalité de l’homme et celle de la machine s’estompent”, affirment des psychologues de l’Université Witten/Herdecke
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Jusqu’à aujourd’hui, ce type études s’est principalement concentré sur la question du débordement dans le monde réel d’une violence prégnante et répétée dans l’espace virtuel. Cette nouvelle étude propose d’aller plus loin. Que le jeu soit violent ou non, le participant à un jeu de rôle se met à la place d’un avatar, qui est en général un être robotique évoluant dans un monde artificiel. Peut-on dire que le simple fait de se mettre dans la peau d’un avatar puisse provoquer chez le joueur un comportement robotique dans le monde réel ? “On admet que le comportement de type robotique est notamment caractérisé par une prestance mécanique, une rationalité détachée, et une relative absence d’émotions”, explique le Professeur Ulrich Weger, Directeur du Département de Psychologie et Psychoterapie de l’UW/H. “Notre étude montre que les sujets d’expérience qui se sont mis dans la peau d’un avatar ont ensuite adopté dans le monde réel des comportements de type robotique, et sont devenu moins sensible à la douleur, ainsi qu’à la douleur des autres.” L’insensibilité à la douleur a augmenté de 18 % en moyenne chez les sujets ayant joué à un jeu de rôle. La diminution de la sensibilité envers les douleurs d’autrui s’est manifestée par une empathie moins prononcée envers la douleur expérimentée par autrui. Ces cas connus où des joueurs sont restés devant leur ordinateur au-delà de la limite de l’épuisement total, et sont tombés d’épuisement ou parfois même morts devant leur écran, peuvent être analysés comme des pertes du sens de la réalité. Ce sont des formes extrêmes de ce qui est tout juste perceptible dans l’étude en question. “Les résultats actuels suggèrent que la participation à des jeux de rôle, la différence entre la réalité de l’homme et celle de la machine s’estompe”, estime le Professeur Weger.
Par ailleurs, des résultats suggèrent également que les jeux sociaux influencent les comportements sociaux dans le monde réel. “En effet, ces études montrent de façon générale que l’attitude que nous adoptons et cultivons dans le monde virtuel influe sur nos comportements dans le monde réel. Dans le sens de notre étude, j’estime plutôt que l’attitude que nous apprenons dans les jeux de rôle immersifs, qu’ils soient de type agressif ou social, est de nature sérielle, mécanique, d’où l’esprit est absent, car cette attitude est d’abord transmise par le rôle de robot que joue l’avatar. C’est dans le contact humain direct que l’enfant peut le mieux apprendre à adopter un comportement social”, continue le Professeur Weger.
Bien que sous une forme inversée par rapport à ce qui est décrit plus haut, le mélange entre les mondes de l’homme et de la machine est observable quotidiennement. Des figures animées, assistants de ventes virtuels, des jouets-robots qui reçoivent l’amour et l’attention des enfants jusqu’aux robots utilisés dans le contexte psycho-thérapeutique, la frontière s’estompe lors de l’exécution croissante de tâches humaines par les machines. “Aujourd’hui, nous devons nous demander comment réagir face cette dilution, quel équilibre nous devons trouver entre l’utilisation sensée et la dépendance non-réfléchie, comment minimiser les influences néfastes, ou au moins y trouver des contre-poids. Pour cela, nous devons nous demander ce que signifie vraiment le fait d’être humain, d’être un humain dans ce monde et y être actif”.
Lire l’article en anglais (accès payant) Université Witten/Herdecke