«Les nombreuses associations en faveur de l'agriculture biologique apportent une prestation d'utilité générale.»
C'est ce que disait Francis Blake, Président du Groupement international des fédérations du mouvement d'agriculture biologique (IFOAM) lors du congrès du 4 décembre 2007 à Bruxelles. Mondialement, les fédérations d'agriculture biologique sont regroupées dans l'IFOAM.
Voilà pourquoi le fumier de vache est un engrais si précieux
Les cornes confèrent leur vitalité aux processus digestifs des ruminants.
En tant qu’animal cornu, la vache est un ruminant, et les ruminants sont dotés d’un système digestif particulièrement bien adapté à leur nourriture végétale car doté d’un estomac normal et de plusieurs préestomacs. Les bovins, moutons et les chèvres sont des ruminants.
Aucun animal cornu n’est pas ruminant, et presque tous les ruminants ont des cornes. De là à penser qu’il y a une relation entre ces deux réalités, il n’y a qu’un pas.
La vache, en tant que ruminant, a quatre estomacs. Le bovin est un animal hautement spécialisé dans la digestion, et c’est bien nécessaire quand on sait qu’une vache mange chaque jour environ 100 kilos d’herbe en été, et l’équivalent de foin en hiver. Elle digère toute cette herbe et la transforme en lait et en viande, produisant en même temps un fumier de haute valeur qui favorise la formation d’humus stable dans les sols, et donc leur fertilité à long terme. L’organisme de la vache est entièrement marqué par cette spécialisation. Par exemple, le crâne de la vache adulte est essentiellement une gigantesque mâchoire capable d’engloutir et de ruminer cette énorme quantité de végétaux.
La force du fumier de vache.
Les cornes poussent à partir de l’âge où le veau commence à manger du foin et de l’herbe. Elles comportent une gaine de corne, qui est en quelque sorte une peau très épaisse, et un cône osseux qui, du point de vue anatomique, est une excroissance de l’os frontal. Cet organe apparemment mort est en fait extrêmement bien irrigué, et le sang circule entre la gaine de corne et le cône osseux. Ce dernier est creux, il communique avec le sinus frontal et le sinus nasal, ce qui le relie à la circulation des gaz digestifs. Ces gaz et ces forces digestives sont ensuite renvoyés de la corne dans l’organisme de la vache, où ils vitalisent la masse en digestion dans le tractus gastro-intestinal. Après avoir subi des transformations inouïes, cette masse réapparaît finalement sous forme de bouse de vache, un engrais noble qui, utilisé correctement, vitalise la terre.