Les écoles Steiner en Suisse
- Adliswil
- Aesch/Dornach
- Avrona
- Bâle
- Bâle «Schule und Beruf»
- Berne/Ittigen
- Berne/Melchenbühl
- Berne Kleinklassenschule
- Biene
- Genève/Confignon
- Ins
- Mittelschulen Jurasüdfuss
- Kreuzlingen
- Langenthal
- Langnau
- Lausanne/Crissier
- Locarno
- Lugano
- Lucerne
- Münchenstein
- Muttenz
- Pratteln
- Schaan
- Schaffhouse
- Schafisheim
- Soleure
- Saint-Gall
- Steffisburg
- Wetzikon
- Wil
- Winterthour
- Yverdon-les-Bains
- Zurich Atelierschule
- Zurich
Les étapes du développement
Le développement menant du petit enfant à l’adulte comprend plusieurs étapes, dont chacune amène les transformations correspondantes. Les impulsions et les aides que les parents et les éducateurs apportent à l’enfant doivent être différentes suivant la phase où il se trouve.
L’école Steiner accompagne les enfants sur leur chemin, de la petite enfance à l’âge adulte en passant par l’adolescence. Elle tient compte du fait que, à l’intérieur de ces étapes, il est important que chaque élève puisse parcourir ce chemin de sa façon à lui. Les matières étudiées sont adaptées aux différentes étapes.
Une enfance pleine d’histoires
Les histoires racontées par les adultes posent les bases des matières scolaires. Durant la première et la deuxième années, les contes, les fables et les légendes accompagnent la période de la petite enfance et aident l’enfant à s’en éloigner peu à peu. L’Ancien Testament et la mythologie nordique reflètent l’étape du développement correspondant à la troisième et à la quatrième classes. Au « milieu de l’enfance », en cinquième classe, le rapport entre corps, âme et esprit est généralement harmonieux : dans le plan scolaire, c’est l’heure de la mythologie grecque.
Une rupture profonde avant la puberté
Cette étape est suivie, en sixième et en septième classes, d’une rupture majeure. L’enfance est définitivement finie. Un nouvel intérêt pour l’être humain s’éveille, parallèlement à la pensée abstraite. Ce qui intéresse les jeunes adolescents, c’est la vie des inventeurs et des explorateurs.
« Les questions posées durant les cours sont souvent plus critiques, témoigne Peter Aeschlimann, maître de septième classe à Bienne : ‹Giordano Bruno n’était-il pas bête de se laisser brûler pour ses convictions ?› – ‹Est-ce qu’on est vraiment sûr que le soleil ne bouge pas ? Qu’est-ce qui le prouve ?› – Ces questions semblent souvent rationnelles, réalistes, mais elles dissimulent des interrogations profondément philosophiques sur le sens de la vie et les limites de la connaissance. »
Les enfants commencent à demander ce qui se cache derrière les apparences, quelles idées, quelles forces sont à l’oeuvre dans l’histoire, entre les hommes, et comment les différents épisodes dont ils entendent parler se relient les uns aux autres.
Pensée trompeuse, faits objectifs
Avant la puberté, il est important de diriger la pensée naissante, parfois encore trompeuse, sur des faits objectifs et de répéter souvent les mêmes exercices : décrire concrètement ce qu’on observe, le rapporter fidèlement et y trouver la causalité logique. Ces exercices aident les jeunes individus à ordonner leur pensée, à l’éclaircir et à la formuler. S’ils trouvent de l’ordre dans la géométrie, la physique, le monde, ils acquièrent une confiance nouvelle, notamment en eux-mêmes. Ils peuvent alors se lancer de toutes leurs forces dans l’aventure de la puberté.
Jörg Undeutsch